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COURRIER Avril 2002- numéro 29 [Table des matières]
Quand "Trompe-l'oeil" se met le doigt dedans " Dans le graphique [de larticle de Jacques Magaud " Trompe-lil ", Lettre Blanche n° 27] supposé " correct ", une erreur sest glissée malgré tout dans le calcul du pourcentage daugmentation des soins de ville : 257 milliards représentent les dépenses de ville en 2000, cest-à-dire les dépenses de 1999 augmentées de 8,9 %. Donc les dépenses de 1999 sélevaient à 257/1,089 = 236 milliards. Et 6,9 % daugmentation (8,9 2) ne font " que " 16,3 milliards, et non 17,7 comme indiqué sur le graphique, et dans le texte. Ces 17,7 milliards représentent 6,9 % de 257, mais il est impensable dappliquer un pourcentage daugmentation à un total qui comprend déjà cette augmentation NDLR Bien vu, cher adhérent ! Tel est pris qui croyait prendre La rédaction navait rien remarqué, mais heureusement, nos lecteurs sont plus attentifs. Pire encore, le chiffre final de larticle nétait pas 3,6 milliards, mais 18,1 ! Malgré tout, il est vrai que les soins de ville ont progressé plus vite, en 2000, que les soins hospitaliers. Mais faut-il sen étonner, lorsque les établissements hospitaliers font sortir les patients de plus en plus précocement. Il incombe, de ce fait, aux praticiens de ville de poursuivre des traitements que les établissements nont pas terminés. Ils les terminent alors, pour un coût bien inférieur à celui des journées dhospitalisation (plus de 3 000 F par jour en moyenne). Et, donc, cette augmentation des soins de ville est la conséquence dune bien plus importante diminution des soins hospitaliers. "
Jean Goffredo
Droit de réponse " Ça nest pas sans intérêt que jai lu la Lettre dinformation de Pénombre doctobre 2001 (n° 27) et les articles classés sous len-tête " Le classement des palmarès ". Étant cité nommément par Françoise Dixmier dans " Profession palmaressiste ", je me permets dapporter à titre rectificatif les précisions suivantes. Mon départ de Sciences et Avenir pour le Figaro Magazine, ainsi que celui concomitant de François Malye et Philippe Houdart, a effectivement été " épineux " (dixit), et suivi non pas dun procès, mais de 2 procédures. Insinuer que les données sur les hôpitaux que nous travaillions alors " ont même été lobjet dun litige, Sciences et Avenir voulant garder le fichier, et les journalistes lemporter. Au Point, sont-ils venus avec ou sans fichier ? Et leur transfert a-t-il été à la hauteur de celui de Zizou ? " est sinon désobligeant, du moins fantaisiste. Dans les faits, nous avons été victimes dun simple conflit du travail et la Commission arbitrale des journalistes dune part, puis le tribunal des Prudhommes de Paris dautre part nous ont donné raison : Sciences et Avenir nous a licenciés " sans faute réelle et sérieuse " (autrement dit en langage populaire, abusivement) et a été condamné pour cela à nous verser les indemnités légales et conventionnelles auxquelles nous avions droit ainsi que des dommages et intérêts. Les jugements sont définitifs.
Jérôme Vincent
Réponse de la rédaction Nous navons pas lhabitude d" insinuer ", mais plutôt de relever et de commenter ce que nous lisons ici ou là. Nous aurions cependant dû citer nos sources. Les informations concernant le fichier de données sur les hôpitaux proviennent de larticle de Libération paru le 15 septembre 2000 sous le titre " Sciences et Avenir à lamende ", signé de Sonya Faure, dont nous publions un extrait ci-dessous. Nous navons pas fait denquête pour vérifier ces informations. " [ ] Données convoitées. Le fameux palmarès est au cur des débats. Car Sciences et Avenir reproche également aux trois journalistes davoir effacé des disques durs des ordinateurs du journal toute information concernant leur enquête sur les hôpitaux, après leur licenciement. La direction du magazine aurait négocié avec les trois hommes en leur proposant dabandonner la " faute grave " en échange des données exploitables acquises après quatre mois denquête sur le classement des hôpitaux. " Les journalistes ont refusé. Puis ils ont ressorti un " palmarès des 500 hôpitaux de France " dans le Figaro Magazine, où ils sont aujourdhui embauchés ", accuse lavocat de Sciences et Avenir. " On part dune base de données de 10 millions de patients quon a eu un mal fou à obtenir, rétorque François Malye. Les informations ne sont pas ressassées dune année sur lautre, mais renouvelées et affinées. " Et déjà les trois journalistes planchent sur le palmarès 2000. " |