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Lettre d'information de Pénombre

association française régie par la loi du 1er juillet 1901

Mars 2004– numéro 36[Table des matières]

 

INFOS

« La famille Péhaimécy,
Ses amis de Pénombre,
Ses sponsors,
Ses nombreux ennemis…
Ont la douleur de vous fait part du rappel à diable prématuré de:
Son Altesse Royale

Péhaimécy psy

Officier dans l’Ordre de la Technocratie
Compagnon de la Pénombre
Dans sa quatorzième année de grossesse.
Les obsèques ont lieu dans l’intimité familiale.
Cet avis tient lieu de faire-part. »

 

On se souvient d’une Lettre grise de Pénombre et d’une Nocturne consacrées au PMSI en psychiatrie. Auparavant, un groupe de travail de Pénombre avait réfléchi à “ l’usage des nombres en psychiatrie ”. Durant des mois, des membres divers de l’association et des psychiatres avaient travaillé la question.

Le “ programme de médicalisation des systèmes d’information ” (PMSI) avait été adopté quelques années plus tôt pour les services hospitaliers de médecine, chirurgie et obstétrique. Il consistait à observer le coût de traitement en fonction de la maladie soignée.

Un objectif pouvait être de donner aux responsables des différents services et hôpitaux des éléments chiffrés pour réfléchir à leur organisation et leur fonctionnement. Il servait aussi pour déterminer l’allocation des budgets de fonctionnement aux hôpitaux.

Puis, l’idée s’est faite de procéder de même pour la psychiatrie. Sans redire ici les réflexions de l’époque (prière de se reporter à la Lettre grise “ Péhaimécy Roi ”), disons que le groupe de travail avait fini par douter très fortement de la pertinence de cet outil.

En matière de santé mentale, ce que l’on fait pour un patient dépend de multiples circonstances et n’a pas de lien aussi serré qu’en “ MCO ” avec la pathologie traitée. La tentative de définir une classification (des “ groupes homogènes de malades ”, ou des groupes homogènes de quoi que ce soit : d’actes, de journées, …) n’a qu’un faible pouvoir prédictif quant aux ressources humaines ou techniques à utiliser.

Chiffrer le mal-être ou la psychose semble une gageure. Établir un lien rationnel et quantifié entre la pathologie et le budget se révélait un mirage. Un participant au groupe disait : “ c’est une histoire de fou ! ”

Or, on avait l’impression que l’Administration, impavide, poursuivait son idée. Toutefois, les mois et les années passant, le ministère vient de changer de cap. Le PMSI est abandonné, pour la psychiatrie. L’ironie de Pénombre n’est pour rien sans doute dans ce revirement : tout au plus a-t-elle pu conforter ceux qui plaidaient contre. Dans notre monde qui à bien des égards semble fou, il est réconfortant que, parfois, on admette qu’il n’est pas raisonnable d’enserrer dans le rationnel le traitement de la déraison.

Pourtant, le besoin de comprendre et peut-être de contrôler cette activité thérapeutique demeure ; le ministère se tourne vers d’autres outils, d’autres critères de gestion et il faudra voir s’il ne reproduisent pas les mêmes fantasmes et les mêmes méfiances…


Des nombres en veux-tu en voilà
Nouvelles du site Internet
penombre.org

Le site de l’association Pénombre semble avoir atteint son rythme de croisière. L’année 2003 aura donc été sans grande surprise. Peu de records d’affluence (à l’exception des 39 904 pages visitées en septembre et des 5 605 visiteurs du mois d’octobre), mais aucun creux incompréhensible non plus (les mois d’été étant toujours les moins propices au surf virtuel).

Néanmoins, en y regardant de plus près, on observe que le nombre total de visiteurs passe de quelque 39 000 en 2002 à 45 729 en 2003, soit une progression de plus de 17 %. En contrepartie, ces visiteurs reviennent moins souvent que par le passé. Ainsi, en 2002, on dénombrait 2,16 visites par visiteur, pour un total de 84 225 visites. En 2003, le nombre de visites par visiteur n’est plus que de 1,63, pour un nombre total de visites atteignant 74 374. Quant au nombre de documents téléchargés, il est de 304 023 en 2003, soit une progression de 5,7 % par rapport à 2002.

Le visiteur-type de l’année 2003 est Français et utilise Explorer sur Windows NT pour trouver le site Pénombre par l’intermédiaire d’un lien ou d’une adresse qui lui est préalablement connue et y rester en moyenne durant 1 minute et 47 secondes. Ceux qui parviennent sur le site par l’intermédiaire d’un moteur de recherche utilisent majoritairement Google et la principale page d’accès au site est encore et toujours la page d’accueil.

Pour des informations supplémentaires – notamment pour des définitions des indicateurs utilisés, des statistiques mensuelles et un top-ten des pages les plus lues du site Pénombre – cf. http://www.unil.ch/penombre/divers/stat_consult.htm

 

André Kuhn