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Avril 2007– numéro 45[Table des matières]
LETTRE NOIRE
Il y a bien deux types de pendaisons : « anglaise », avec chute (long drop) ou quasi sans chute. La première entraîne la rupture des vertèbres cervicales et l’arrachement de la partie haute de la moelle épinière, d’où une mort quasi instantanée, la seconde correspond à une strangulation, la mort survenant au bout de plusieurs minutes. Dans la pendaison avec chute, la longueur de la corde est calculée en fonction du poids du supplicié tableau). Sinon, il y a risque de décapitation en raison de l’énergie cinétique accumulée pendant la chute. Ainsi Barzan Ibrahim, demi-frère de l’ancien président irakien, a-t-il terminé détaché d’une courte tête. Longueur de la corde suivant le poids du condamné
Pour autant, ceci ne vaut que pour des cordes statiques (dites linéaires) dont l’élasticité est faible (2 ou 3 %) et non pour des cordes dynamiques comme on utilise en escalade et dont la capacité d’allongement est de l’ordre de 10 % et au-delà en cas de chute. L’une des tables est celle du bourreau anglais James Berry (1852-1913), qui exerça dans les années 1880-90, connu pour avoir amélioré la technique du long drop mise au point par William Marwood, son prédécesseur (176 pendaisons pour Marwood ; 131 pour Berry), en ajustant la longueur optimale de la corde au poids du supplicié. Le tableau ci-dessus suggère une relation linéaire entre les deux variables, encore que la distribution des écarts ne soit pas très satisfaisante (un ajustement quadratique ou hyperbolique améliore le coefficient de corrélation qui passe alors à 0,998). Mais Berry a travaillé sur un petit échantillon (131) et avec les instruments de mesure de l’époque (quid de la balance ?). Mais, puisqu’il s’agit bien ici d’une application littérale de la loi de la chute des corps, peut-on maintenir qu’il s’agit d’une relation linéaire ? Daniel Cote-Colisson PS. Peut-être l’IMC permettrait un calcul plus fin ? |