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Lettre d'information de Pénombre association française régie par la loi du 1er juillet 1901 |
Octobre 2007– numéro 46 [Table des matières]
SONDAGE, Ô MON BEAU SONDAGE !
« Un sondage nous apprend que… » Mais encore ? dit le Pénombrien, qui se pose des tas de questions à ce propos. Comment est constitué l’échantillon ? Est-il représentatif ? Comment est formulé le questionnaire ? L’interviewé le comprend-il ? Qui commande ces investigations ? etc. Pénombre vous propose d’en débattre. Lors d’une prochaine nocturne et dès maintenant dans la Lettre blanche. Voici quelques interrogations et points de vue qui en susciteront d’autres. Les vôtres par exemple…
La représentativité n'est plus ce qu'elle était... |
"Tout comme Patrick, Linda ou Vincent, Abdel fait partie d'un panel de quinze Français, sélectionnés par la Sofres pour participer à une conférence de citoyens sur les nanotechnologies…
L'objectif de cette consultation était simple : amener ce petit groupe, représentatif de la société française, à mieux connaître les nanotechnologies puis à rédiger un certain nombre de recommandations et de règles… » (Le Figaro, 24 octobre 2006).
Il y avait déjà les enquêtes réalisées auprès d’une centaine de personnes censées donner leur avis au nom de leur pays tout entier. Cela permettait aux journalistes de se gargariser de généralisations simplistes : « les Français pensent que… ». Mais aujourd’hui, trêve de plaisanterie ! Ce n’est pas 300, ni 100, ni même 50 personnes que je vous propose pour représenter la fameuse « opinion publique ». Non, mesdames et messieurs, je ferai bien mieux que ça ! Avec seulement 15, oui j’ai bien dit 15 personnes, nous pourrons maintenant déterminer un panel représentatif de la société française dans son ensemble !
Je ne sais pas si c’est le Figaro de sa propre initiative ou la Sofres directement qui déclare ce panel « représentatif », mais de grâce, arrêtons de mettre de la représentativité là où il ne peut y en avoir !
Pierre Nordemann
