Les statisticiens estiment que la moyenne de la délinquance est plus basse parmi les bons golfeurs que dans toute autre classe sociale, sauf peut-être les évêques.
P.G. Wodehouse
Le doyen du club-house
DANS « Or noir et Maison Blanche » (de R. Baer) : « Le montant des échanges bilatéraux entre les États-Unis et le royaume saoudien est passé de 56,2 millions de dollars en 1950, à 19,3 milliards en 2000, ce qui représente un taux de croissance moyen annuel de 70 % ! ».
Faux ! les montants cités font un facteur multiplicatif de 19 300/56,2 = 343. Pour avoir le taux de croissance annuel, sur 50 ans, il faut prendre la racine cinquantième : soit 1,12. Ceci fait une croissance de 12 % par an, ce qui n’est déjà pas si mal. Question : quelle erreur l’auteur a-t-il faite pour trouver 70 ?
TF1, 4 septembre 2004 à 20h30 : « Sur 150 conducteurs contrôlés à la sortie d’une discothèque, trois ont été trouvés positifs à l’alcool et un au cannabis. Ces résultats sont conformes aux moyennes nationales. » S’agit-il des moyennes nationales pour l’ensemble de la population ? Et alors, il n’y a pas à faire un battage spécial sur les discothèques. Ou s’agit-il des moyennes relatives aux conducteurs sortant de discothèque ? Ce qui suppose qu’il existe une enquête pour les mesurer.
« L’apport de la taxe intérieure sur les produits pétroliers au budget des collectivités locales sera de 4,4 milliards d’euros en quatre ans » (Le Monde, 17 septembre 2004). Veut-on dire que l’apport annuel passera en quatre ans progressivement de zéro à 4,4 ? C’est-à-dire qu’il sera, par exemple, de 0,5, puis de 1,5, puis de 3, puis de 4,4 et continuera ensuite à ce montant les années suivantes. Ou veut-on dire que l’État donnera en tout 4,4 milliards étalés sur quatre ans ? Par exemple 0,5, puis 1, puis 2, puis 0,9 et ensuite rien à partir de la 5e année ?
Pénombre, Novembre 2004