Comme votre équipe semble faire une lecture assidue du Monde - à propos ignorez-vous qu’il existe une presse régionale ? - le rectificatif publié dans le numéro du 23 avril 1996 n’a sans doute pas échappé à votre sagacité :
« José Maria Aldaya, séquestré par l’ETA pendant près d’un an, a raconté après sa libération avoir parcouru 20000 kilomètres en marchant dans sa cellule, et non 30000, comme nous l’avons écrit par erreur dans Le Monde du 16 avril ».
Inhabituelle, dans le journal du soir, cette invite à l’humour noir ? Pour ma part, je vous soumets le problème suivant que tout enfant entrant en sixième devrait savoir résoudre en un quart d’heure.
« Sachant que José Maria Aldaya a marché chaque jour pendant douze heures, sauf le dimanche, à la vitesse d’un pas par seconde, dans une cellule de deux mètres de large et de 2,30 mètres de hauteur, calculer la surface au sol, sachant qu’il lui fallait quatre pas pour faire une longueur ».
Je propose le barème de correction suivant (notes sur 20) :
Cas 1. |
Cas 2a |
Cas 2b |
Cas 2c |
Cas 3a |
Cas 3b |
Cas 3c |
Cas 1. L’enfant trouve le problème sans intérêt ou de fort mauvais goût et refuse de le faire.
Cas 2. L’enfant trouve le problème sans intérêt ou de fort mauvais goût, mais cherche à le résoudre :
a. Il trouve la bonne valeur (12 m2). Il vous signale l’existence d’une invraisemblance dans cette histoire.
b. Il trouve la bonne valeur. Il ne fait pas de commentaire.
c. Il ne trouve pas la bonne valeur de la surface.
Cas 3. L’enfant ne fait pas de commentaire sur la nature du problème et cherche à le résoudre :
a. Il trouve la bonne valeur. Il vous signale l’existence d’une invraisemblance dans cette histoire
b. Il trouve la bonne valeur. Il ne fait pas de commentaire.
c. Il ne trouve pas la bonne valeur de la surface.
En faisant passer le test à des personnes de différentes générations, vous saurez, enfin, quelle est l’allure de la courbe de niveau (sic) : croissante, décroissante, en montagne russe... Bien à vous.
Dr Francis Blaque
de Biarritz
Pénombre, Août 1996