Pénombre, la vie publique du nombre

La statistique administrative a encore tué, le ridicule n’est pas innocent ! (avec AFP)

« Un détenu de la prison marseillaise des Baumettes s’est suicidé par pendaison hier matin dans sa cellule du quartier disciplinaire. La prison comptait 1 642 détenus pour 1 196 places au 1^er mars 2016, selon les statistiques du ministère. Un dispositif de formation de “codétenus de soutien”, sensibilisés au dialogue avec les codétenus pour prévenir le suicide, doit y être lancé dans les semaines à venir. »

Cette triple information sonnait pourtant bien : un problème, sa cause et le remède ; la situation est difficile, mais sous contrôle, semble nous dire un gouvernement aux manches retroussées. Dormez tranquilles, citoyens… Mais non ! Ça ne tient pas debout !

Un détenu en quartier disciplinaire est seul dans sa cellule, toujours ! La surpopulation carcérale ne peut tuer un homme seul, pas plus qu’un autre détenu, fût-il formé à la psychologie d’urgence, ne pourra le sauver !