Cet été, en sortant du château d’Angers, où j’avais montré la tapisserie de l’Apocalypse à mes enfants, j’ai eu envie de lire le texte de Saint Jean.
Voici sa vision, cubique et chiffrée, de la Jérusalem céleste, dans une belle traduction de Bossuet.
F.D.
Il vint alors un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept dernières plaies. […]
Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la grande cité, la sainte Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Revêtue de la gloire de Dieu, sa lumière était semblable à une pierre précieuse, telle une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille et douze portes, et douze anges aux portes, et des noms écrits qui étaient les noms des douze tribus des enfants d’Israël. Il y avait trois de ces portes à l’Orient, trois au septentrion, trois au midi et trois à l’Occident. La muraille de la ville avait douze fondements où étaient les noms des douze apôtres […].
Celui qui me parlait avait une canne d’or pour mesurer la ville, les portes et la muraille. La ville était bâtie en carré, aussi longue que large. Il mesura la ville avec sa canne d’or jusqu’à l’étendue de douze mille stades, et sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales. Il en mesura aussi la muraille, qui était de cent quarante- quatre coudées de mesure d’homme, qui était celle de l’ange. La muraille était bâtie de pierre de jaspe, mais la ville était d’un or pur, semblable à du verre très clair. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses. Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient de douze perles, et chaque porte était faite de chaque perle, et la place de la ville était d’un or pur comme du verre transparent.
Apocalypse de Jean, chapitre 21
Pénombre, Décembre 2003