L’assemblée générale annuelle de Pénombre s’est déroulée le mardi 23 janvier 1996 au Foyer Grenelle (Paris, XVe). Dans son rapport moral, le président a exprimé sa satisfaction de voir le cercle des participants aux activités s’étendre et se diversifier. A ce jour, vingt-huit personnes ont apporté leur signature à la Lettre blanche (sans compter les collaborations aussi prestigieuses qu’involontaires). La création de la Lettre grise va encore permettre une plus grande liberté d’expression, les auteurs ayant désormais le choix entre l’allusif, le billet d’humeur, l’article court et, si possible, incisif (dans la « blanche »), ou l’article de fond qui a besoin d’un espace non limité par la tyrannie du nombre de signes (la Lettre grise).
Bruno Aubusson de Cavarlay a informé l’assemblée sur différentes initiatives auxquelles Pénombre souhaite participer : colloque organisé, le 14 février, par les syndicats CFDT et CGT de l’INSEE sur « l’information économique et sociale aujourd’hui », participation aux activités d’un réseau national « sciences de l’homme et de la société, éthique et déontologie des méthodes de la recherche » constitué par Jean-Paul Terrenoire (CNRS), contacts avec l’association des amis du Centre d’études des revenus et des coûts (CERC). Rappelons que le CERC a été supprimé par le gouvernement Balladur, en 1994, à travers un amendement à la loi quinquennale sur l’emploi (voir la Lettre blanche n°3).
Le compte d’exploitation de l’année 1995, présenté par Annie Kensey et approuvé à l’unanimité par l’assemblée fait apparaître des recettes qui s’élèvent à 19’100 F (cotisations et dons). Le montant des dépenses est de 14’533 F. Soit un solde positif de 4’367 F. Rappelons que l’association ne reçoit aucune subvention publique et ne cherche pas à en obtenir.
Élections au conseil : René Padieu a été élu à l’unanimité, au fauteuil d’Edwin Matutano, démissionnaire. Jean-Paul Jean, Bruno Aubusson de Cavarlay et Jean-Luc Le Toqueux, dont le mandat venait à renouvellement, ont conservé le leur. Les membres du Bureau ont été réélus dans leur fonctions.
Un débat d’orientation s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse et propice aux échanges les plus libres, en un mot pénombresques. On ne retiendra ici que les décisions prises :
- Ouverture du comité de rédaction, qui désormais est distinct du conseil d’administration, à l’ensemble des adhérents (dans la limite des places disponibles…). Le comité se réunit le premier mercredi de chaque mois. Si vous voulez y participer, appelez quelques jours avant (tél. 34 52 17 22, fax 34 52 17 17).
- Création d’un groupe de réflexion sur les rapports que Pénombre souhaite entretenir avec Internet. Chacun a reconnu que le virtuel était bien notre élément le plus naturel. A ce sujet, nous demandons aux internautes membres de l’association - ou non - de prendre contact avec Philippe Mazuet (Tel 44 77 67 95, Fax. 44 77 70 70, email : 101642.210@compuServe.com), nous avons besoin de leur expérience.
- Organisation d’un temps fort à l’automne : deux rencontres, à un mois d’intervalle, sur l’immigration. La première porterait sur la question des outils conceptuels : de quoi parle-t-on. Il s’agirait de s’entendre sur les définitions et les concepts qui seront utilisés lors de la seconde qui, elle, constituerait le débat autour des dénombrements et de leur usage.
- Développement, dans nos publications, de nouveaux champs : économie, éducation, environnement. A ce propos, nous sommes nombreux à être intrigués par cet indice de pollution, ou de qualité de l’air, en agglomération parisienne - les autres peuvent s’asphyxier - qui va de 1 (excellent) à 10 (exécrable) et qui est maintenant reproduit un peu partout. Il était de 3 (bon) le 31 janvier, de 4 (assez bon) le 2 février, de 5 (moyen) le 3 février. Le mois de février ne sera pas celui du blanc. D’ailleurs Pénombre envisage dès maintenant de se replier en province - on évitera les villes d’eaux - pour faire en sorte de ne jamais manquer d’air.
Pénombre, Avril 1996