Dans la Lettre blanche n°45, Mélanie Leclair reprochait à un « chercheur réputé » de confondre fait et croyance à propos d’une enquête sur l’attitude des Français face à la corruption. Ce chercheur n’était pas nommé mais facilement identifiable. Un peu tardivement sans doute, nous avons invité Pierre Lascoumes, directeur de recherche au Cevipof-Sciences-Po, puisqu’il s’agit de lui, à exposer de son côté comment les articles de presse, dont celui du Point visé par Mélanie Leclair, avaient été réalisés. Voici sa réponse.
Le bienveillant auteur de Pénombre a parfaitement raison, HÉLAS ! La seule prudence qu’il aurait pu avoir aurait été de se demander si j’avais bien prononcé les mots que le journaliste m’attribue. Il suffisait de regarder un autre journal pour voir que la probabilité d’un fourchage de langue (toujours possible) était faible ! Mais je respecte la polémique. J’ai bien évidemment protesté auprès du Point, mais je vous communique surtout un article que Le Monde a finalement refusé… après en avoir accepté le principe (à condition que je ne pousse pas la polémique avec la rédaction et en particulier les « titreurs »…). Le différend avec Le Point y est évoqué. Ce billet pose la question des usages des résultats de la recherche par les politiques (S. Royal) et la presse. Si Pénombre était preneur, ne serait-ce que d’extraits, j’apprécierais.
Pénombre s’honore de publier ci-dessous intégralement l’article refusé par Le Monde, aussi bien pour son intérêt que pour faire pardonner la légèreté de Mélanie et de la rédaction.