"Il s’agit aussi de défendre ces marges dissidentes, indociles et incontrôlables où les pouvoirs croisent, non plus leurs semblables, mais des contre-pouvoirs qui ne prétendent pas les concurrencer mais simplement les aiguillonner, les animer et les stimuler, tant il est vrai qu’une démocratie vivante ne saurait être que conflictuelle, progressant et s’améliorant dans l’affrontement des libertés, des égalités et des fraternités.
Dans un monde où l’école cynique se porte au mieux, ce journalisme-là choisit l’implication contre l’indifférence. A la distance blasée, il oppose l’engagement civique. Il est acteur, à ses risques et périls. Et, de ce point de vue, peut-être sommes-nous devenus trop sages".
Edwy Plenel, La part d’ombre, Stock, 1992, p.452.
Pénombre, Septembre 1993