1 234
“ Au 15 novembre 2003, le nombre de placements accordés depuis le début de l’expérimentation s’élève à 1 234 (1 190 au 1er novembre 2003). Le nombre de placements simultanés est de 233 (223 au 1er novembre). Au cours de cette quinzaine, en tenant compte des nouveaux TGI qui ont prononcé pour la première fois cette mesure, 44 placements ont été accordés, tandis que 34 placements se sont terminés. ”
Joli nombre n’est ce pas ? La citation vient de la Lettre du PSE (n° 18 du 20 novembre 2003) diffusée par le ministère de la Justice. Le PSE, c’est le placement sous surveillance électronique, autrement dit le bracelet électronique, dispositif de surveillance conçu pour diminuer les incarcérations. L’expérimentation ayant commencé trois ans auparavant (octobre 2000), on peut estimer qu’il est entré plus de 200 000 personnes en prison pendant la même période.
Si ça se trouve, le vrai chiffre est, avec un peu de chance :
234 567
Le journal gratuit 20 minutes du 15 décembre 2003 : “ 230 000 personnes empruntent la ligne Météor chaque jour. ”
Eh, non ! Il fallait écrire : “ Chaque jour, 230 000 personnes empruntent la ligne Météor. ” En effet, il n’y a probablement personne qui emprunte cette ligne chaque jour ; en revanche, on peut éventuellement constater que, chaque jour, 230 000 personnes l’empruntent (pas les mêmes d’un jour à l’autre).
Cela, de surcroît, en admettant qu’il s’agit d’un chiffre moyen. En effet, il est peu vraisemblable qu’un jour donné on enregistre exactement 230 000 voyageurs ; et, si cela se produisait une fois, il est tout à fait improbable que cela se renouvelle de jour en jour.
Au total, une formulation correcte aurait dû être : “ Il y a en moyenne 230 000 personnes par jour qui empruntent la ligne Météor. ”
R.P.
Pénombre, Mars 2004