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Ndlr

Ndlr : les auteurs de l’étude auront bien sûr la possibilité de répondre à ces critiques.

Pour ce qui relève des FSM (formules statistiques marquantes), Jacques Goujon nous signale dans le supplément TV Radio du Monde 5/6 novembre 2007 cette phrase à propos d’un reportage d’Envoyé spécial : « Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, et six femmes sur dix disent avoir subi des violences morales et physiques ».

Nos lecteurs se souviennent peut-être (Lettre blanche n°37) des anciennes FSM “ Une femme sur trois dans le monde subit des violences ” et “ Une femme sur 10 est victime de violence conjugale ”. Cette dernière se rapportant à la France, les violences conjugales ont-elles explosées (de une sur dix à six sur dix) ? Selon le site Internet d’Envoyé spécial, « six femmes sur dix disent avoir connu des violences verbales ».

Il semble donc que la même FSM se soit propagée sous deux formes voisines, l’une avec « violences verbales » et l’autre avec « violences morales et physiques ». N’empêche que pour atteindre ce niveau, il faut probablement ratisser large (femmes ayant été injuriées au cours de leur vie par exemple) ou, tout étant possible, lire un peu vite la publication de l’Insee (Insee Première N°1124, mars 2007) selon laquelle « pour 65 % des victimes féminines, l’agression consiste en des injures ou menaces sans autres faits ». Selon cette même publication, c’est entre 20 et 50 ans que les femmes sont les plus nombreuses à déclarer une agression subie au cours des deux dernières années, soit 12 %.

Autre piste possible, se tromper de pays avec une « enquête entreprise par le Centre d’investigation sociologique (CIS), qui conclut que six femmes sur dix en Espagne reconnaissent vivre la violence au foyer "comme une chose courante" » selon le journal L’Humanité (13 mars 2000).