Pénombre n’a pas de politique auditoriale qui la conduise à dresser le profil de ses membres. Elle n’a donc pas cherché à collecter des informations sensibles sur celles et ceux qui lui font confiance en figurant au nombre de ses adhérents. Néanmoins, l’association ne saurait exister sans un fichier (759 enregistrements avant la canicule) et celui-ci renferme des informations signalétiques minimales qui permettent de dresser un premier profil des Pénombrien(ne)s. L’analyse en a été présentée lors de la dernière assemblée générale de l’Association.
Sexe des membres
Sur les 759 membres, 45 (6 % du total) sont des personnes morales. La morale et le sexe ne faisant pas bon ménage, l’analyse les laissera de côté.
Pour autant, le décodage des 714 restants n’est pas aussi simple qu’on l’imaginerait :
- 7 sont des couples ; pour des questions de morale évidente, on considèrera que ces couples respectent la parité (7 hommes, 7 femmes),
- 2 demeurent indéterminés, qui n’ont pas précisé M., Mme ou Mlle devant leur patronyme et aux prénoms épicènes, respectivement Claude et Dominique ; par un raccourci audacieux, on a supposé qu’ils pourraient être un homme et une femme.
Soit au final 63 % de Pénombriens et 37 % de Pénombriennes.
Localisation
L’Île-de-France confirme ici sa prédominance habituelle (59 % des membres), devant Rhône-Alpes (6,5 %), PACA (4,1 %) et l’Aquitaine (2,4 %), toutes les régions étant par ailleurs représentées, même faiblement (3 Pénombriens résident ainsi dans les DOM).
Enfin, 5 % des membres sont implantés à l’étranger ou dans les DOM (de plus, ils sont tous à jour de leur cotisation 2003).
Activité (ou inactivité) professionnelle
La profession est connue pour les deux tiers des membres. Sur cette base, l’analyse fait ressortir deux populations particulièrement représentées :
- les “ data crunchers ” (46 %), dont une part essentielle de l’activité consiste à croquer du chiffre au quotidien,
- les enseignants (33 %), essentiellement du côté des sciences “ dures ”.
Environ 15 % relèvent plutôt de catégories “ littéraires ”. Enfin, 6 % sont “ émérites ”, dans les deux sens du terme (d’une part, n’exercent plus, d’autre part sont, du fait d’une longue pratique, d’une remarquable habileté dans leur domaine), ce dont Pénombre retire tout bénéfice.
Ancienneté dans l’association
L’ancienneté moyenne est de 5 ans ½. Le rythme des adhésions est de 68 par an, cette moyenne ayant été dépassée 6 fois en 11 ans, avec un pic mémorable en 1999 avec 207 adhésions.
Membres fidèles, membres actifs
D’aucuns prétendent que la fidélité s’émousse avec le temps. Pour Pénombre, le renouvellement de la cotisation au fil des années constitue une marque évidente de fidélité. Le taux de fidélité représente ici, pour une classe de même ancienneté (année d’entrée), le nombre de cotisations effectives rapporté au nombre de cotisations potentielles.
Par ailleurs, la vitalité de l’association s’exprime notamment au travers de ses membres actifs, définis ici comme ceux qui ont renouvelé leur cotisation en 2003 ou l’ont fait en 2002 et devraient logiquement la renouveler d’ici la fin de l’année.
Le tableau ci-dessous reprend les résultats de ces analyses :
Année d’entrée |
Taux de fidélité |
Membres “ actifs ” |
1993 | 65 % | 56 % |
1994 | 50 % | 43 % |
1995 | 51 % | 39 % |
1996 | 47 % | 41 % |
1997 | 56 % | 46 % |
1998 | 53 % | 45 % |
1999 | 56 % | 49 % |
2000 | 60 % | 60 % |
2001 | 59 % | 54 % |
2002 | 66 % | 99 % |
Pour résumer :
- le taux de fidélité des Pénombriens en ressort à 56 % ; les femmes apparaissent sensiblement plus fidèles que les hommes (respectivement 58 % et 55 %),
- le pourcentage de membres actifs s’établit à 55 %, à l’identique pour les hommes et pour les femmes,
- 54 % des membres non à jour de leurs cotisations 2002 ou 2003 n’ont cotisé qu’une fois, l’année de leur adhésion.
Daniel Cote-Colisson
Pénombre, Décembre 2003