Mars 2006 – numéro 42[Table des matières]

 

Tout ce que je touche a sa moitié de pierre et sa moitié d'écume.   Jean Tardieu, La part de l'ombre

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Editorial

C’est toujours avec plaisir que le « groupe éditorial » boucle et livre un nouveau numéro de la Lettre blanche. Vous le savez, il n’y a ni journalistes ni rédacteurs attitrés à Pénombre, même si certaines signatures reviennent. Les textes que vous lisez sont ceux des membres de l’association, qu’ils fassent partie du groupe en question ou pas, du Conseil élargi, des « compagnons de route ». Le « groupe » ne sait jamais d’avance quand il aura suffisamment de matière pour sortir un numéro, d’où l’impérieuse nécessité de compter sur le plus de contributeurs possibles.

Comment faire pour contribuer ? Relever dans vos lectures, vos écoutes, des chiffres du débat social qui vous chatouillent ou gratouillent. Ces chiffres sont innombrables, à l’exemple de ceux de ce numéro qui concernent, par exemple, le nombre d’automobilistes sans permis, la dette de la France, ou les « indices de la production industrielle [qui] sont des indices de Laspeyres des volumes de production (pondération constante par les valeurs ajoutées au coût des facteurs de l’année de base » ( !)…

À propos de lectures, il y a bien d’autres journaux que ce cher Monde, souvent pris pour tête de Turc tant il est lu (et apprécié). Et au delà de la presse, quantité de supports qui peuvent interpeller, comme on dit : livres, sites internet, catalogues, affiches, tracts, modes d’emploi, panneaux indicateurs…

Et, on n’est pas tenu à l’actualité immédiate. On peut se poser des questions de fond dans le domaine du nombre dans le social, comme dans ce numéro sur « majorité et minorité en politique ? »… Ou encore, on peut simplement rêver ou fantasmer sur un « septante » dans la rubrique « Nombres en tête », rubrique qui faute de sang neuf risque de s’étioler.

Mais comment mettre cela en musique ? Il n’est pas indispensable de proposer un article de x signes. On n’est pas dans une revue scientifique, tout en ne manquant pas de sérieux. Un message électronique, pourra être repris dans la rubrique Courrier ou être l’amorce d’un petit texte, voire faire boule de neige et donner lieu à une réflexion collective comme ici à propos du « lundi noir ».

Malgré la terrible incertitude, le « groupe », en accord avec le Conseil élargi, a accepté de tenir une rubrique quinzomadaire dans un nouvel hebdomadaire, Le Tigre, grrr… Pourquoi ? Parce qu’il nous faut utiliser tous les moyens (honnêtes, s’entend !) pour nous faire connaître et que cet hebdomadaire a un esprit qui nous plaît : pas de course à l’actualité mais des articles de fond ; pas de publicité et que des signatures anonymes. Le Tigre utilisera des articles parus dans la Lettre blanche, mais aussi des articles originaux. Pour ceux que l’anonymat retiendrait, ils seront aussi publiés dans la Lettre blanche, sous leurs noms... de plume.

À vos plumes, donc !