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Commentaires II.

1°. Je n’ai pas dit que le remplacement des générations n’était plus assuré si l’indice conjoncturel de fécondité était inférieur à 2,1. Un démographe qui proférerait une telle ânerie serait comme un astronome affirmant que le soleil tourne autour de la terre. J’ai écrit que « l’indicateur conjoncturel, qui est maintenant tombé à 1,7 enfant, laisse mal augurer d’un remplacement possible pour les générations actuellement en cours de vie féconde ».

2°. Contrairement à ce que laisse entendre Hervé Le Bras, l’indice conjoncturel inclut la fécondité des femmes immigrées : il est calculé à partir des taux de fécondité, lesquels prennent en compte, au numérateur, les naissances de ces femmes, et, au dénominateur, leurs effectifs.

3°. On a toujours tort - et je prends cela d’abord pour moi - de mêler les questions de personnes au discours scientifique qui, du coup, perd la sérénité qui lui est indispensable.

Alfred Dittgen, démographe
Université Paris I/IDUP

 
Pénombre, Juin 1998