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Dette publique (suite)

Le bon papier de Nic de Mars « Remarque longue sur un cadeau empoisonné » (Lettre blanche 47) oublie qu’on ne peut manoeuvrer les intérêts comme les multiples taxes que l’on invente, retouche et complexifie tous les jours. Si l’on vise trop bas, personne ne prêtera pour financer la dette et on ne peut décider du « circuit » des intérêts, notamment pas de ceux versés aux Chinois ou aux princes des Émirats et aux autres « oligarques » poutiniens : ce sont ceux qui ont quelques milliards de trop qui prêtent. En pratique, « ici et maintenant », le ministre du Budget ne peut emprunter que sur le marché, qui est mondial, et dicte pratiquement les procédures à suivre.

Bref, on n’a pas le choix entre « moins d’intérêts et plus de prestations sociales » sauf à économiser un montant égal au capital. Ce qui oblige à supprimer d’autres prestations ou à faire des économies « ailleurs », c’est-à-dire, pas dans « ma » profession, sous-équipée et sous-payée, mais chez les XXX qui sont des privilégiés…, les XXX étant bien sûr d’avis opposé.

Yves Montenay

Merci cher lecteur de cette réaction. Nous sentons que le débat sur la dette publique s’anime. Sur ce « cadeau empoisonné », de sa lointaine planète, l’auteur d’une « longue remarque » nous fera sans doute l’honneur d’une brève réponse à la votre.