En lisant la lettre de Roland Pfefferkorn, je me suis souvenu d’un article paru en juillet dernier qui donnait les résultats de la cuvée du bac 1996. Le journal titrait « Le taux de réussite au baccalauréat a atteint le niveau record de 76% ». Ce taux avait été de 73% en 1994 et 75% en 1995. Ces chiffres m’avait laissé songeur. L’augmentation de la proportion de bacheliers (dans une classe d’âge) va-t-elle se poursuivre ? Simultanément, le taux de succès va-t-il continuer à croître ? de 1% à 2% par an ? Peut-on imaginer ainsi que dans une quinzaine d’années il n’y ait plus de recalés ? Les mauvais esprits pensent même qu’un jour on pourra obtenir le bac sans savoir ni lire ni écrire. Question aux prévisionnistes en tous genres : à partir de quel taux de succès le gouvernement prendra-t-il la décision historique de supprimer le bac, poussé en cela par le ministre du budget qui lui sait compter (90% ? 95% ? plus ?).
V.D.
Pénombre, mars 1997