"The grey-ey’d morn smiles on the frowning night,
Chekering the eastern clouds with steaks of light."
L’aube aux yeux gris sourit à la nuit grimaçante,
et diapre de lignes lumineuses les nuées d’orient.
William Shakespeare, Romeo and Juliet
act II, scene 3 (Trad. F.V. Hugo)
Alors que l’ombre grimaçante du mondialisme s’étend sur la planète, l’internationalisme pénombrien, à nul autre pareil, rayonne dans ce premier numéro de l’année 1997. Pénombre s’intéresse enfin à l’Amérique. Laurence Simmat Durand (Tours) avait trouvé dans un livre de Louise Lassonde (Genève) une déclaration de Richard Freeman (USA), cité dans le New York Times et comportant quelques chiffres surprenants ! Il était question de la pauvreté aux États-Unis. André Kuhn, en quelque sorte notre correspondant permanent à New York, actuellement chercheur à la Rutgers University, a enquêté.
Victor Descombres, correspondant de nulle part, porte un autre regard sur les « abus sexuels » dont sont victimes, outre-atlantique, les femmes soldats. Clara H. nous ramène, au gré de ses souvenirs, aux temps anciens où les GI’s avaient des préoccupations d’une autre nature.
Plus près de nous, à Paris, Luc Legoux nous parle des gens venant de très loin et que nous refusons de protéger : les déboutés du droit d’asile. Rappelons que la question de l’immigration fut le thème de la IVe Nocturne de Pénombre. Cette rencontre qui s’est déroulée le 22 octobre dernier au Sénat fera l’objet d’un hors-série, sur le point de paraître, peut-être même déjà paru à l’heure où vous lirez ces lignes.
Autre sujet, autre inquiétude, non moins internationale, les prions. Comme promis, nous revenons sur les malheurs de la perfide Albion dont elle a voulu faire profiter les autres. Jean-Paul Jean et René Padieu ont reçu le Professeur Daniel Schwartz. Ils rendent compte de l’entretien qu’ils ont eu sur « le risque et la statistique dans le domaine de la santé ».
Enfin, il y a quelques jours, une lettre de plusieurs pages, en allemand, nous est parvenue de Weimar. La signature, comme plusieurs fois recommencée, était peu lisible. Si Maud Guillonneau, notre nouvelle secrétaire de rédaction a pu sans trop de difficultés reconstituer le prénom, pour le nom, nous en sommes, sous les ratures réduits aux hypothèses, dont la plus plausible serait Zarathoustra, jugez un peu…. Sans lever absolument l’énigme, René Padieu lui répond dans nos colonnes.
Pénombre, mars 1997