Bruno Aubusson : Bonsoir Pénombre !
La salle : bonsoir !
B. A. : Au nom de tous ceux qui ont préparé cette soirée pendant de longs mois, pendant neuf mois maintenant, je suis très heureux de vous accueillir ce soir dans les locaux de l’École Normale Supérieure. Pour l’organisation de cette grande nuit des élections, nous avons donc bénéficié du soutien de l’École, de son service logistique que je remercie. Je remercie le Directeur de l’École d’avoir bien voulu que cette réunion se tienne jusqu’à une heure tardive.
Tout à l’heure, je commençais à compter combien nous étions, et je me suis aperçu très rapidement que le score maximum avait été dépassé, donc ce nombre prouve que notre association est bien vivante. Quand on parle de Pénombre à certaines personnes, maintenant, il n’est même plus question de savoir de quoi il s’agit, il n’y a plus besoin de faire de longs discours : Pénombre fait partie du paysage pour beaucoup après dix ans de développement. Certains d’entre vous par contre, évidemment c’est toujours la règle, découvrent Pénombre à cette occasion. Une occasion privilégiée pour eux de rencontrer Pénombre en chair et en os.
Vous avez sans doute remarqué sur notre carton d’invitation que l’on parlait d’un dixième anniversaire, et certains d’entre vous se diront : mais comment comptent-ils à Pénombre ? ce n’est pas possible, l’association a été déclarée en juillet 1993 et l’assemblée générale de 1998 a été l’occasion de fêter le cinquième anniversaire de l’association. Alors comment se peut-il que ce soir nous proposions de fêter le dixième anniversaire ? L’histoire est un peu compliquée. En fait, je dois vous raconter en deux mots qu’il y a dix ans, le groupe qui a fondé Pénombre à l’initiative de Pierre Tournier a commencé à se réunir, d’abord dans des restaurants, ensuite dans des bureaux pour travailler un peu plus sérieusement, a produit un essai de Lettre blanche nº 0, et puis finalement s’est mis à la rédaction des statuts pour fonder l’association. Et cela se passait bien il y a dix ans. Donc finalement, les nouveaux et ceux qui avaient fêté le cinquième anniversaire il y a quatre ans n’ont plus trop contesté la date. Mais nous avons adopté alors aussi une règle qui vaut pour chacun d’entre vous, et qui doit clore ici la commémoration et les discours commémoratifs : dorénavant le dixième anniversaire de Pénombre pour chacun d’entre nous sera le dixième anniversaire de la date d’adhésion. Et il aura beaucoup de dixièmes anniversaires d’adhésion pendant très longtemps.
Ceci est une façon aussi de vous rappeler, que même si nous avons dix ans, l’association fonctionne toujours comme une vraie association, elle ne vit que des cotisations de ses membres. Tout se fait sur la base du bénévolat et de l’investissement plus ou moins grand de certains adhérents. Ce que nous proposons ce soir a un air sans doute joyeusement improvisé. Nous aimons joyeusement improviser tout ce que nous faisons. C’est aussi une organisation qui suppose que des gens fassent des choses un peu moins drôles avant de se réunir : tirer des papiers, timbrer des enveloppes pour adresser les invitations, etc. etc. Voilà comment fonctionne Pénombre, pour ceux qui ne le savaient pas.
Ce soir, nous avons choisi une présentation qui est encore à l’image de l’association, c’est-à-dire que sur le carton d’invitation, les intervenants nommément mentionnés sont des membres de l’association, membres d’un groupe qui s’est intitulé « Comité d’organisation de la grande nuit des élections ». Je vous laisse voir ce que faisait le sigle, on a décidé de ne pas l’utiliser, on parle de la GNE (la gneu) et on ne parle pas de ce qu’il y a avant. Donc il n’y a pas de têtes d’affiche, c’est sur la base de la réflexion que nous avons menée pendant neuf mois que nous vous invitons à poursuivre ensemble le débat. Mais cependant nous avons respecté une tradition de Pénombre qui est, dans ces occasions de Nocturnes, de plus grands rassemblements, et de réunion ouverte, d’avoir des invités que Jean-René Brunetière vous présentera. Jamais deux sans trois, nous avons été très satisfaits de la façon dont Jean-René Brunetière a guidé le débat pendant les deux dernières Nocturnes, donc ce soir comme les deux soirées précédentes, notre très cher ingénieur des Ponts et Chaussées hors classe sinon hors norme est au poste de pilotage. La soirée va commencer et d’avance, merci Jean-René de nous guider dans la nuit. (applaudissements)
Pénombre, spécial 10ans, Mars 2003