« Entre la suppression des hausses de taxes sur les carburants, la revalorisation du Smic de 100 euros, la défiscalisation des heures supplémentaires et l’annulation de l’augmentation de 1,7 points de la CSG sur les retraites (pour des pensions inférieures à 2 000 euros), le coût total des annonces faites par le chef de l’État lundi soir pourrait atteindre entre 10 et 13 milliards d’euros. », écrivait L’Expansion, en décembre 2018, après l’intervention du président au début de la crise des « Gilets jaunes ».
Voilà qui fait beaucoup pour des « mesurettes », pour reprendre le vocabulaire « Gilet jaune ». En réalité, le président est un habitué des 13 milliards :
En fait, depuis l’élection de 2017, on retrouve tous les nombres premiers (de cordée) à l’affiche, mais pas que :
Revenons aux mesures annoncées et soyons précis. Ça nous fait un compte rond de 1 milliard d’euros par minute de discours.
On a pris l’habitude d’exprimer les grandes surfaces en nombre de terrains de football ou les salaires des grands patrons en années de Smic (240 en moyenne pour un patron du CAC 40 en 2017). Je propose de rendre hommage aux Lyonnais avec une nouvelle unité monétaire, le G, pour Ghosn, qui aurait empoché 13 millions d’euros en 2017 (Le Parisien du 19 novembre).
Ainsi, le coût total des annonces faites par le chef de l’État l’an dernier pourrait atteindre 1000 G. Et là, tout le monde devrait comprendre, comprendre au moins que Carlos n’était pas si cher payé après tout : à peine 25 euros la minute, contre 40 millions de fois plus pour les mesures de décembre (Si je m’ai gouré dans les calculs, faut pardonner, j’ai pas l’habitude des gros chiffres).
Daniel Cote-Colisson