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L’Hadopi écrit, écrit...

Les surfaces des trapèzes du graphique ne sont pas proportionnelles aux nombres indiqués.

C’est issu du rapport 2017 de la Hadopi, exhumé par un «  CheckNews  » de Libé.fr qui n’a pas tiqué sur l’infographie. Pourtant ça rentre dans la catégorie «  cas d’école  », non  ?

– Tiens, Nic, voici ce que ça donnerait si les surfaces étaient proportionnelles aux nombres :

- Ah oui, merci François  ! On voit bien que... euh... on voit bien que pas grand-chose.

Ça questionne un peu, quand même.

Il y a le fait que, en un an, 1,8 millions de courriers ont été donc envoyés. 150 000 par mois. Ça semble énorme. Ça fait 6 % des ménages français. Et encore. Il y aurait 15 % des ménages qui n’ont pas internet, peu probable qu’ils soient repérés par Hadopi. Donc les envois de la Hadopi représentent quasi un ménage sur 12. Vous en connaissez, vous  ?

Alors c’est peut-être juste de l’affichage, pour justifier le coût annuel de la structure, 9 millions d’euros, quand même. Ce ne sont pas les 847 transmissions à la justice qui le justifient : 10 000 euros par fraudeur, ça fait un peu cher, pas sérieux, d’autant que ça rapporte peu.

Il n’y a eu, paraît-il, qu’une grosse centaine d’amendes depuis le début d’Hadopi (sur les 2 100 transmissions), et l’amende possible est au maximum de 3 000 euros. 

Tandis que à 1,8 millions, on est à 5 euros par courrier, c’est plus raisonnable…

Nic et François