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50-50, la parité et les probabilités

Fabienne Vansteenkiste : 50, c’est le chiffre de 50 %, la parfaite égalité et la parité. Or, nous avons pu constater que ce fameux chiffre de 50 %, si on considère le troisième tour des élections, a exactement été respecté par tout un tas de partis qui ne sont pas spécialement suspects de féminisme, je citerai le parti Chasse Pêche Nature et Tradition, ou le M.N.R. et, comme par hasard, ces cinquante % avaient une fâcheuse tendance à fondre au fur et à mesure qu’on s’approchait du pouvoir…

J.-R. B. : Ou qu’on croyait s’en approcher...

F. V : Ou qu’on croyait s’en approcher ! Et, les 50 % sont devenus 30, 33, 35 chez les partis sérieux, ceux qui pensaient arriver à l’Assemblée. Ils ont encore fondu le jour où les dits partis sont arrivés, parce que, hasard des circonscriptions, choix des électeurs qui préfèrent la masculinité, un petit 10 % de femmes sont arrivés à l’Assemblée. Je vais me permettre de parler du tour « moins un », c’est-à-dire des élections précédentes, qui étaient les municipales, et juste pour rappeler qu’un parti qui a toujours respecté scrupuleusement la parité, et qui fait des féminismes son étendard, qui est les Verts, a eu 33 maires élus dans des villes de plus de 5 000 habitants, que ces 33 maires sont 33 hommes, que si la parité avait été respectée honnêtement, il y avait une chance sur deux puissance 33 que ça arrive (rires), et là, nous nous éloignions énormément du 50, mais nous avions une chance sur 8 milliards pour que ça arrive, et ... c’est ar-ri-vé ! (rires, applaudissements)

J.-R. B. : Comme on dit, l’homme est une femme comme les autres... Bien, alors nous en étions à 50. 50, 60, 70, 100, 200, 1 000, 2 000, 5 000, 10 000, 100 000, 200 000, 1 million...

 469 000 !

J.-R. B. : 469 000. Il n’y a pas mieux ? Alors, 469 000. Adjugé ! (coup de marteau)
 

 
 
Pénombre, spécial 10ans, Mars 2003