Pénombre, la vie publique du nombre

Editorial

"Soleils intérieurs, noirs à force d’éblouir,
les maîtres mots sur lequels nous guidons nos pas dans la cité sont ceux, au fond,
que nous comprenons le moins."
Régis Debray, Loués soient nos seigneurs
 

Dans un lieu mal défini de notre univers, par un beau jour de chance se sont rencontrés : - un spécialiste de physique théorique niçois, féru d’épistémologie expérimentale, - un statisticien, - un criminologue suisse émigré aux États-Unis, - un trio de démographes, - un magistrat, - une polémologue syldave formée à l’Université de Strasbourg, - une étudiante en statistique furibonde, - sans oublier un sociologue canadien anglophone et virtuel. Dix pour 13. Leurs mots recueillis par d’autres femmes et d’autres hommes, caractères noirs modelés sans trahison, sont mis en scène sur pages blanches et constituent cette nouvelle livraison de la Lettre blanche.

La treizième marche… Que l’on se rassure, le nombre 13 est des plus ordinaires. Mais peut-être dira-t-on, plus tard, qu’il a marqué un moment clé de la croissance juvénile de Pénombre. Voilà tantôt cinq ans que nous existons.

Suivant comme à son habitude, la blanche comme son ombre, la Lettre grise n° 3 vient de voir le jour. Elle est consacrée à l’étude sur les suicides dans la police que nous avions demandée à Nicolas Bourgoin (Université de Franche-Comté).

Nous vous rappelons par ailleurs, qu’André Kuhn (New Jersey) est chargé de coordonner la réflexion sur les développements multimédia que nous souhaiterions voir réalisés d’ici quelques mois au sein de notre association. Aussi, pendant l’été, partez pour le Nouveau Monde, sans quitter vos charentaises : tapotez sur votre clavier et discutez du futur cybernétique de Pénombre. À bientôt et, en toutes circonstances, sans compter, mettez la chance de votre côté, dans votre coin d’univers.

 
PS : Vous trouverez la suite de l’entretien accordé par Daniel Schwartz à Jean-Paul Jean et René Padieu dans la Lettre blanche de la rentrée (première partie publiée dans le n° 12 sous le titre « À tout hasard ».

 
Pénombre, juin 1997