Pénombre, la vie publique du nombre

Editorial

Qui ne sait rien, de rien ne doute.
Pierre Gringoire (1475 - 1538)
 
 
DEPUIS le dernier numéro, daté de mars, il s’est écoulé presque cinq mois, ce qui fait nettement plus que la durée habituelle entre deux numéros : la Lettre blanche s’efforce d’être trimestrielle. Il ne faut pas chercher bien loin pour expliquer ce “ retard ”. Il est difficile de tenir le rythme dans une année pénombrienne ponctuée par deux Nocturnes, “ la retraite aux flambeaux ” le 30 janvier, “ les chiffres de la santé ” le 25 juin.

Pour “ compenser ”, Pénombre a édité entre temps la Lettre grise n° 8, qui rend compte de la Nocturne sur les retraites, distribuée à la Nocturne sur l’assurance maladie ou envoyée peu après à ceux qui n’ont pas pu participer à cette seconde soirée, laquelle donnera lieu, de même, à une autre Lettre grise. En attendant voici donc une Lettre blanche que certains pourront encore lire sur la plage : on n’est pas obligé de bronzer idiot.

Pour ceux qui n’étaient pas à la Nocturne de l’assurance maladie, sachez que cette soirée a été aussi passionnante que la précédente. Vu sa concordance avec l’actualité footballistique on aurait pu craindre pour la participation, il n’en a rien été. Si certains ont néanmoins préféré le match de quart de finale ce soir-là - sans vouloir enfoncer nos chers Bleus - ils n’ont pu que regretter leur choix. D’autant que notre buffet était bien mieux qu’un plateau-repas pour télé.

Mais revenons à la Lettre blanche. Faire un numéro ne va jamais de soi. On ne sait jamais à l’avance quand sortira le prochain, ni ce qu’il comportera. Il avait été décidé en particulier, lors d’un Conseil élargi, de consacrer dans chaque numéro une sorte de cahier central à un thème (n° 33). Cela n’a pas donné grand-chose, parce que le thème choisi n’inspirait pas ou parce qu’entre temps l’actualité s’était chargée de le rendre obsolète. Ne nous décourageons cependant pas. On parle beaucoup en ce moment d’un livre qui vient de paraître en français, qui remet en cause beaucoup de chiffres alarmistes de l’écologie¹. Sans promotion aucune pour cet ouvrage, cette question pourrait faire un beau thème pour le numéro 38.

Faut-il rappeler enfin que la Lettre blanche n’a ni rédacteurs, ni pigistes attitrés. Si certaines signatures reviennent plus que d’autres, il n’y a là ni privilège, ni passe-droit. Toutes les propositions sont les bienvenues à condition qu’elles se situent dans l’esprit de la revue, esprit qui est large. On n’est d’ailleurs pas obligé de proposer un article, pourquoi ne pas commencer par un courrier ?

À vos plumes, Pénombriennes, Pénombriens !
 
 
1. Bjorn Lomborg “ L’écologiste sceptique ”, Le cherche midi, 2004

 
Pénombre, Août 2004